, Diane ENREGLE Patricia FIQUET Laura COUDERT Margot MONCHECOURT Adeline BRUNET Laure GABRIEL Ylan HALFON Anne BERNIN Catherine GUICHARD Anne-Marie SOUFFOY Michèle VASQUEZ Fetta YAKER Etienne LARGER Laura COUDERT Agnès SOLA-GAZAGNES
Diabétologie Cochin, Aphp, Paris, France
Introduction
Le diabète gestationnel (DG) peut susciter des émotions intenses, surtout lors de l’initiation de l’insulinothérapie. L’annonce de ce traitement peut engendrer anxiété, peurs liées aux injections quotidiennes et inquiétudes pour la santé du futur bébé, souvent amplifiées par un sentiment de culpabilité ou d’échec. Comprendre ces aspects émotionnels est essentiel pour offrir un accompagnement adapté. Patientes et méthodes : Depuis octobre 2024, un programme d’ETP multi-professionnel est proposé aux patientes DG, à l’initiation de l’insulinothérapie. Les aspects émotionnels sont explorés au cours d’un métaplan animé par un trio infirmière, psychologue et dététicien.ne et à l’aide d’un photo-émotion (12 émotions) créé par l’équipe et de 2 questionnaires d’anxiété-dépression spécifiques à la grossesse : Praq-P12 (10 questions) et HAD (14 questions).
Résultats
En 4 semaines,13 patientes âgées de 39 ans [27-41], à 34 SA [13-35], toutes multi-gestes, 7 multi-pares, 6 ayant déjà eu de l’insuline, ont déjà été incluses ; 9 des 13 réponses sont exploitables. Les (photo)émotions les plus choisies étaient l’inquiétude, l’effroi, la contrariété. Les questionnaires révèlent une appréhension de l’accouchement (5/9), une crainte d’atteinte cérébrale (5/9) ou physique (1/9) du futur bébé. La majorité exprime une sensation de peur, est soucieuse et a l’impression de fonctionner au ralenti mais garde bonne humeur (9/9) et autant de plaisir aux mêmes choses qu’avant grossesse (2/7) ou se réjouissent à l’idée de faire certaines activités (6/9).
Conclusion
Le programme se poursuit. L’initiation de l’insulinothérapie chez les femmes avec DG dépasse le simple enjeu médical, révélant une dimension émotionnelle complexe qui mérite une attention particulière. Offrir un soutien psychologique et une information claire, peut aider les patientes à mieux accepter et intégrer cette étape et ainsi favoriser l’adhésion au traitement. Elle contribue aussi à un vécu de grossesse plus serein et positif, bénéfique pour la mère et l’enfant.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.