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Université Hassiba Benbouali, Chlef, Algérie
L’utilisation de l’avocat a considérablement augmenté en méditérranée, intégrant divers secteurs tels que la restauration, les industries alimentaires, cosmétiques et médicales. Cependant, les extraits de déchets d’avocat, notamment les pelures, restent largement sous-utilisés. Représentant environ 11 à 17 % du poids total du fruit, ces pelures sont souvent éliminées comme des déchets malgré leur richesse en composés bioactifs. Ils possèdent des propriétés antioxydantes et antimicrobiennes, offrant un potentiel significatif pour la fabrication de produits à forte valeur ajoutée dans les industries pharmaceutique et alimentaire. Pour explorer ce potentiel, nous avons mené une enquête auprès de 2040 consommateurs algériens afin de déterminer le taux de consommation des avocats, identifier les contraintes principales de cette consommation et évaluer la réutilisation des pelures. Les résultats montrent que 64 % des participants ne consomment pas d’avocats en raison de leur prix élevé, et 84 % jettent les pelures, indiquant un manque d’information sur les possibilités d’utilisation des sous-produits d’avocat. De plus, plusieurs recherches ont démontré que la pelure d’avocat possède des bienfaits significatifs pour la régulation du diabète. Nos recherches in vivo confirment ces effets bénéfiques, tout en mettant en évidence l’activité antimicrobienne et les propriétés antioxydantes des extraits de pelures d’avocat in vitro. Cette étude met en lumière le potentiel inexploité des pelures d’avocat en Algérie. En promouvant leur utilisation comme nutraceutiques, nous pouvons non seulement réduire les déchets mais aussi créer des produits à forte valeur ajoutée bénéfiques pour la santé humaine. Il est essentiel de développer des campagnes de sensibilisation et des initiatives de recherche pour maximiser l’utilisation des sous-produits d’avocat, contribuant ainsi à une économie plus durable et circulaire.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
