Faten MAHJOUB, Rim RACHDI (1) Ramla MIZOURI (1) Nadia BEN AMOR (1) Mariem SAIDANI (2) Henda JAMOUSSI (1) Nadia BEN AMOR (1)

(1) Institut National De Nutrition De Tunis, Tunis, Tunisie, (2) Ecole Supérieure Des Sciences Et Techniques De La Santé De Tunis, Tunis, Tunisie

La diabésité se caractérise par un état d’insulinorésistance avec excès d’adiposité viscérale responsable de multiples complications métaboliques et cardiovasculaires (1). Nos objectifs étaient de déterminer la prévalence du surpoids et de l’obésité chez les diabétiques de type 2 (DT2) et d’identifier les facteurs déclenchant ou aggravant la prise de poids chez ces patients.

Méthodes

Étude transversale et descriptive s’étalant sur une période de 3 mois. Les mesures anthropométriques ont été effectuées grâce à une impédancemétrie de type TANITA.

Résultats

Nous avons inclus 120 patients DT2. L’âge moyen était de 57,63±9,4 ans. Le sex ratio H/F était de 0,46. L’ancienneté moyenne du diabète était de 12,1±8,1 ans. Le taux moyen d’HbA1c était de 8,76±1,9 %. L’HbA1c était dans les normes chez 32,5% des patients. Les prévalences du surpoids et de l’obésité étaient respectivement de 34,2 % et de 52,2 %. Les patients en surpoids ou en situation d’obésité étaient en majorité des femmes (78% et 73% respectivement ; p<10-3). Les antécédents familiaux d’obésité étaient présents chez 36,5 % des personnes obèses et 19,5 % des patients en surpoids. Une relation significative a été retrouvée entre ces antécédents (p=0,04), le faible niveau d’activité physique (p<10-3), et l'IMC. La prise de poids était associée à l’utilisation de l’insuline (p=0,03) et des sulfamides (p<10-3). Les troubles du comportement alimentaire étaient plus fréquents chez les diabétiques en surcharge pondérale. Des corrélations significatives (p<10-3) ont été retrouvées entre l’IMC et les apports alimentaires (énergétiques et en macronutriments) ainsi qu’avec la consommation de pain, de pâtisseries et de sodas. Conclusion La prévalence de la surcharge pondérale est élevée chez les DT2 pouvant augmenter le risque de morbi-mortalité cardio-vasculaire. Ces constatations soulignent l’impératif du renforcement de l’éducation thérapeutique et de la prise en considération de la gestion du poids chez le diabétique de type 2.

Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

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