Amar EL HAMWI, Naig LE GUERN Jacques GROBER

Inserm U1231, Dijon, France

Les diabètes de type 1 (DT1) et type 2 (DT2) sont associés à une altération de la fonction barrière intestinale 1, possiblement liée à l’hyperglycémie chronique 2. Depuis les années 2000, de nouvelles molécules, les agonistes du glucagon-like-peptide 1 (GLP-1), sont utilisées pour traiter le DT2 en raison de leur capacité à réguler la glycémie et de leurs propriétés anti-inflammatoires 3. Lorsque la fonction barrière intestinale est perturbée, des lipopolysaccharides (LPS) traversent cette barrière, stimulant rapidement la sécrétion de GLP-1 4,5. Le projet actuel vise à investiguer le rôle du GLP-1 dans cette perturbation, en étudiant son impact sur la fonction barrière à l'aide d'approches pharmacologiques et génétiques. Nous utilisons un modèle d’ischémie mésentérique aiguë suivie de reperfusion pour indure une perturbation de la barrière intestinale. Nous observons, conformément à la littérature 6, un rétablissement rapide (10 minutes) de la perméabilité après reperfusion (Fig 1A, 1B), avec une forte sécrétion de GLP-1 corrélée à cette restauration (Fig 2C, 2D) . Le prétraitement avec un antagoniste du GLP-1, l’exendine 9-39, bloque ce rétablissement (Fig 3, 3F). De plus, l'absence de sécrétion GLP-1 chez des souris transgéniques empêche cette restauration (Fig 4G, 4H). À l'inverse, le traitement par un agoniste du GLP-1, le sémaglutide, accélère la réparation de la barrière intestinale au cours de la reperfusion (Fig 5J, 5I). Ces résultats suggèrent un rôle clé du GLP-1 dans la restauration de la fonction barrière intestinale, ouvrant la voie à des recherches sur l'utilisation des agonistes du GLP-1 pour traiter les altérations intestinales dans les diabètes.

Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

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