, Clémentine HALLIEZ Farah KOBAISI Nina MODÉ Roberto MALLONE Raphael SCHARFMANN Nina MODÉ
Inserm U1016, Paris, France
La destruction des cellules β par les lymphocytes T cytotoxiques est bien documentée. Toutefois, les effets secondaires, notamment les perturbations trans (effet bystander), sont moins explorés. La compréhension de ces phénomènes secondaires pourrait représenter une clé dans le développement de stratégies visant à protéger les cellules β dans le diabète de type 1. Nous avons cultivé des cellules β humaines (EndoC-βH1), sous formes de pseudo-îlots en présence des lymphocytes T cytotoxiques spécifiques de l’insuline et présentée par le CMH de classe I. Des cellules sans expression de CMH de classe I (B2M-KO) ont également été générées pour évaluer l'impact de la reconnaissance antigénique. Nous avons mesuré l’interaction entre cellules β et lymphocytes T par des analyses de viabilité cellulaire, d’expression protéique (Western Blot), d’ARN (RT-qPCR) et d’utilisation de milieux conditionnés. Nous démontrons grâce à la technologie Incucyte®, la destruction sélective des cellules β porteuses du CMH de classe I, tandis que les cellules B2M-KO, sans CMH de classe I, échappent à cette attaque. Néanmoins, bien que non détruites, les cellules B2M-KO subissent un stress inflammatoire dû aux cytokines libérées par les lymphocytes T, révélant des marqueurs inflammatoires accrus des cellules β. De plus, nous observons une réduction de la synthèse protéique par les cellules β, mesurée par incorporation de puromycine. Grâce à ce modèle, nous démontrons un effet bystander de la destruction des cellules β humaines par les lymphocytes T cytotoxiques. Ce nouveau modèle constitue un outil prometteur pour identifier des voies de signalisation et des composés protecteurs contre la destruction des cellules β par le système immunitaire.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
