, Nassim Essabah HARAJ Siham EL AZIZ Asma CHADLI Asma CHADLI
Service D'endocrinologie Et Maladies Métaboliques, Casablanca, Maroc
Introduction
De nombreux diabétiques se tournent vers des approches alternatives comme la phytothérapie pour compléter leur traitement. Les plantes médicinales suscitent un intérêt croissant, mais leurs efficacité et sécurité restent mal comprises.
Objectifs
Explorer les pratiques d’automédication des diabétiques concernant l'utilisation de phytothérapie.
Méthodes
Étude transversale portant sur 135 diabétiques de plus de 18 ans, ont répondu à un questionnaire. Critères d’exclusion: Diabète de moins de 6 mois et femmes enceintes.
Résultats
L’étude inclut 82 femmes (60%) et 53 hommes (40%). L’âge moyen : 43.8 ans (18-77 ans). Les DT1 représentaient 38%, les DT2 60 %, les DT secondaires 9%. La durée d’évolution moyenne était 10.6 ans (6 mois-28 ans). L’IMC moyen était 26,3kg/m2. Tous les patients connaissaient l’existence des plantes médicinales, mais seuls 65 (48%) d’entre eux en ont déjà consommé : 4% en consommaient quotidiennement, 14% 1 fois par semaine et 81% occasionnellement. Plusieurs plantes utilisées : feuilles d’olivier (69%), fenugrec (30%), cannelle (24%), sauge (22%), marrube blanc (18%), armoise blanche (12%), grains de persil (9%) et cactus (3%). Les patients surveillant leur glycémie représentaient 11% et seuls 57% d’entre eux ont remarqué une baisse de la glycémie ne dépassant pas 0.4g/l. Les effets secondaires rapportés par 22 patients soit 34%, gastrite chez 23%, troubles intestinaux chez 1% et prise de poids chez 9%. Les patients qui n’ont jamais consommé de phytothérapie représentaient 52% pour différentes raisons : 44% craignaient des effets secondaires, 34% avaient peur des hypoglycémies et 9% n’en voyaient pas l’utilité. La majorité des patients (85%) était positive à l’idée d’intégrer la phytothérapie dans le traitement adjuvant du diabète. Conclusion : Cette étude montre un fort intérêt des diabétiques pour la phytothérapie, malgré des craintes d'effets secondaires. L'éducation sur l'usage sécuritaire des plantes est essentielle pour optimiser les soins.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.