Doaa EL BAZI, Nassim Essabah HARAJ Siham EL AZIZ Asma CHADLI Asma CHADLI

Service D’endocrinologie Diabétologie Et Maladies Métaboliques Et Nutrition Chu Ibn Rochd-Casablanca, Maroc Laboratoire De Neurosciences Cliniques Et Santé Mentale Faculté De Médecine Et Pharmacie-Université Hassan Ii, Casablanca, Maroc

Introduction

Le diabète cortico induit (DIC) présente un enjeu grave en pratique clinique. Ses mécanismes physiopathologiques incluent une augmentation de la néoglucogenèse hépatique, une protéolyse, une lipolyse, une insulinorésistance périphérique, et des effets toxiques directs sur les cellules β.

Objectifs

L'objectif de notre étude est d'explorer le profil clinique des patients ayant développé un DIC et les facteurs associés à son apparition.

Méthodes

Étude rétrospective incluant 74 patients ayant un DIC hospitalisés dans notre service de 2017 à octobre 2024.

Résultats

L’âge moyen était de 45±13 ans, avec un sexe ratio H/F 3,1. Parmi les facteurs de risque d’hyperglycémie sous corticothérapie, la dose moyenne de corticoïdes était de 40mg/jour sur une durée moyenne de 83mois. Les corticoïdes étaient principalement utilisés pour l’asthme, les dermatoses, les néphropathies, et les maladies systémiques (sclérodermie, polyarthrite rhumatoïde). L’utilisation pour prise de poids concernait 4% des cas (6 patients). Le délai entre le début d’utilisation de la corticothérapie et l’apparition de diabète était de 8 mois. La cétose était le mode de révélation chez 20%. L’hérédité diabétique était notée dans 44% des cas. L’utilisation associée aux immunosuppresseurs était chez 4 patients. L’IMC moyen était de 27kg/m2 avec un tour de taille de 103cm. Les signes d’imprégnation aux corticoïdes étaient présents chez 64 % des cas. Parmi ces 74 patients, 61% ont reçu une insulinothérapie, et 39% ont reçu un antidiabétique oral. L’hémoglobine glyquée moyenne était de 10,5%. Parmi les patients ayant reçu une corticothérapie, 39% ont développé une insuffisance corticotrope nécessitant un traitement par hydrocortisone, avec une dose moyenne de 30 mg/jour. Conclusion Les effets bénéfiques des glucocorticoïdes peuvent être limités par des effets indésirables notables, comme le diabète cortico-induit, soulignant l'importance du dépistage pour améliorer la prise en charge et identifier les facteurs de risque.

Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

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