, Audrey GOORIS (2) Samir BOUAM (2) Etienne LARGER (1) Etienne LARGER (1)
(1) Service De Diabétologie Et Immunologie Clinique, Hôpital Cochin, Ap-Hp Centre, Paris, France, (2) Unité D’information Médicale Ap-Hp Centre – Université De Paris Cité, Paris, France
Contexte
L’utilisation des données du SNDS (Système National des Données de Santé) se développe en diabétologie pour créer des cohortes nationales de patients atteints de diabète de type 1 (DT1) ou 2 (DT2)1,2, tester en vie réelle l’efficacité de nouvelles technologies3, et étudier l’impact pronostic du diabète sur d’autres pathologies4,5.
Objectif
Déterminer la fréquence et l’exactitude du codage du diabète dans la base nationale du PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d'Information) au décours d’hospitalisations de patients préalablement hospitalisés dans un service de diabétologie.
Méthodes
Cohorte rétrospective monocentrique de 1157 patients hospitalisés en diabétologie sur 12 mois. Le codage PMSI de ces hospitalisations était réalisé par un unique médecin diabétologue. 1036 patients avec un codage « E10 » (DT1) ou « E11 » (DT2) au cours du séjour en diabétologie ont été inclus. Les données des hospitalisations ultérieures de ces patients sur les 18 mois suivants ont été extraites de la base nationale du PMSI et comparées au codage en diabétologie.
Résultats
488 patients ont été réhospitalisés au cours de 2084 séjours d’HDJ (Hôpital de Jour) et 797 séjours d’HC (Hospitalisation Conventionnelle). Le diabète était codé dans seulement 16% des séjours d’HDJ et 57% des séjours d’HC. Au total le diabète était codé au moins une fois chez 58% des patients réhospitalisés. Parmi les séjours pour lesquels le diabète était codé, 19% des séjours de patients DT1 étaient codés comme DT2 et 4% des séjours de patients DT2 étaient codés comme DT1. Ces résultats soulignent le sous-codage du diabète dans les services généraux, la difficulté de reconnaitre le type de diabète chez les patients hospitalisés et les limites du codage PMSI pour identifier celui-ci.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
