, Sylvie PIERRE Ania BAZIZEN Pauline PRIGENT Imen REZGANI Guillaume LOOS Hélène BIHAN Sylvia ALVES Inès BARKA Emmanuel COSSON Lucie ALLARD Pauline PRIGENT
Hopital Avicenne, Bobigny, France
Dans l’objectif d’améliorer l’éducation thérapeutique des patients (ETP) allophones vivant avec un diabète, notre équipe pluridisciplinaire paramédicale et médicale a développé une réglette glycémique recto (glycémies préprandiales, objectif 80-130mg/dl) et verso (postprandiales, objectif 120-180mg/dl) avec un code couleur universel vert, jaune et rouge pour situer sa glycémie et l’action requise en conséquence. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’impact de cet outil sur le niveau de connaissance de patients hospitalisés en échec d’adaptation des doses d’insuline. Nous avons réalisé des questionnaires imagés évaluant la capacité du patient à identifier une hyperglycémie ou une hypoglycémie, à jeun et en post-prandial, et l’adaptation en conséquence de la conduite à tenir (dose d’insuline basale, prandiale ou resucrage). Le questionnaire était rempli à l’entrée puis à la sortie avec l’aide d’une infirmière. Ce jour, 27 patients sous insuline (23 basale bolus, 4 basale seule) depuis 7.8 ans ont répondu : 22 DT2 et 5 DT1; durée moyenne de diabète 16.5 ans ; 15 avec mesure continue du glucose ; HbA1c moyenne 10%. Sept parlaient peu ou pas français (Arabe, Tamoul et Wobé). L’identification des hyper et hypoglycémies était bonne chez nos patients ; avec une faible progression. A la sortie, 22 patients savaient adapter l’insuline basale versus 13 à l’entrée, et 15 savaient adapter l’insuline prandiale versus 8. Vingt-cinq connaissaient la conduite à tenir en cas d’hypoglycémie versus 20. Les résultats étaient similaires chez les 7 patients peu ou pas francophones. La réglette glycémique a été jugée très utile par 58% des patients. Ce travail pilote, ainsi que notre expérience pratique, nous motivent à utiliser la réglette glycémique dans l’ETP des patients vivant avec un diabète, notamment en cas d’allophonie. Notre objectif est de la diffuser largement aux acteurs de la prise en charge de ces patients.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
