Solène THOMAS, Charlotte NACHTERGAELE (1) Sebastien LE YAOUANQ (1) Anna VIGNES (2) Clarisse HOCHMAN (2) Noemie LEMETAYER (1) Veronique KERLAN (1) Philippe THUILLIER (1) Emmanuel SONNET (1) Anna VIGNES (2)

(1) Chu Brest, Brest, France, (2) Ch Quimper, Quimper, France

Introduction

Le diabète gestationnel (DG) fait actuellement l’objet d’études dans le cadre du suivi des patientes par télémédecine. L’objectif principal était d’étudier l’impact des paramètres glycémiques/insuliniques extraits au cours du télésuivi des patientes présentant un DG sur le taux de macrosomie à la naissance. Matériel/Méthodes: Toutes les femmes prises en charge au CHU de Brest et au CH de Quimper avec un DG ayant accepté un suivi par télésurveillance (application CANDISS) étaient éligibles à l’inclusion. Les variables clinico-biologiques d’intérêt ont été collectées sur l’application de télésurveillance (données glycémiques/insuliniques) et dans les dossiers médicaux. Le critère principal de jugement était la survenue d’une macrosomie fœtale (poids de naissance> 4Kg et/ou LGA>90 percentile).

Résultats

535 femmes ont été incluses (âge moyen=31,36±5,52ans, IMC=28,6Kg/m²). Le poids de naissance moyen était de 3323,49±542,47 g (terme moyen=39,17±1,85 SA). Cinquante-cinq nouveau-nés (10,3%) ont présenté une macrosomie (M+). Les glycémies à jeun (GAJ) et post-prandiales (GPP) moyennes était non significativement plus élevées dans le groupe M+ en comparaison du groupe sans macrosomie (M-): 0,88±0,06g/L versus 0,87±0,06g/L et 1,08±0,07g/L versus 1,07±0,19g/L, respectivement. Le % de glycémies supérieures aux objectifs (GAJ matin, GPP matin, GPP du midi) était non significativement plus haut dans le groupe M+ versus M- (17% versus 14%, 14% versus 10%, 14% versus 12%, respectivement). Le taux de recours à l’insuline n’était pas différent dans le groupe M+ versus M- (23,6% versus 24,1%). Les doses d’insuline lente du matin semblaient plus hautes dans le groupe M+ versus M- (12,08±18,24UI versus 5,87±3,94UI, respectivement ; p=0,05).

Conclusion

Les résultats de notre étude ne montrent pas d’association significative entre les données glycémiques au cours du télésuivi d’un DG et la survenue d’une macrosomie fœtale. Les doses d’insuline lente le matin semblaient plus hautes dans le groupe M+ ce qui pourrait être un facteur associé au risque de macrosomie.

Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

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