Juliette JACQUOT-THIERRY, Héléna MOSBAH (2) Sarah CHALOPIN (3) Emilie MONTASTIER (4) Fabien MOURRE (5) Pauline FAUCHER (3) Marie-Amélie BARBET-MASSIN (6) Julien BOURRY (7) Christine POITOU-BERNERT (3) Chloé AMOUYAL (3) Emilie MONTASTIER (4)

(1) Service De Diabétologie, Chu Pitié Salpêtrière, Crmr Pradort De La Pitié Salpêtrière, Paris, France, (2) Chu Poitiers-Poitiers (france), Poitiers, France, (3) Chu Pitié Salpêtrière, Paris, France, (4) Chu Toulouse, Toulouse, France, (5) Hôpital Marin De Hendaye, Hendaye, France, (6) Chu Bordeaux, Bordeaux, France, (7) Chu Lille, Lille, France

Le syndrome de Prader-Willi (SPW) est un trouble génétique rare du neurodéveloppement, causant des anomalies hypothalamiques et des complications métaboliques, y compris l'obésité. Environ 20 % des patients atteints de SPW développent un diabète de type 2 atypique, précoce et souvent insulinorequérant. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer l’efficacité des inhibiteurs des SGLT2 (iSGLT2) chez les patients atteints du SPW et de diabète sur l’équilibre glycémique. Les objectifs secondaires sont d’évaluer l’efficacité sur la protection rénale, sur le poids, la tolérance au traitement. Il s'agit d'une étude observationnelle rétrospective et multicentrique menée par le centre de référence PRADORT à la Pitié-Salpêtrière, Paris, incluant 24 patients adultes atteints du syndrome de Prader-Willi et de diabète. Les données ont été collectées avant le traitement, puis à 3, 6, 12 et 24 mois. Les résultats montrent une diminution significative de l’HbA1c à 3 mois (-1,2 %, p < 0,05), 6 mois (-1,7 %, p < 0,005) et 12 mois (-1,7 %, p < 0,05). Le rapport albuminurie/créatininurie a également diminué significativement à 3 mois (-11 mg/mmol, p = 0,05) et 6 mois (-6 mg/mmol, p = 0,027), bien que ces données concernent seulement 12 patients. En revanche, ni le poids ni l’IMC n'ont montré de variations significatives durant les 24 mois. Des effets indésirables sont survenus chez 7 patients (29 %), dont 2 cas graves d'insuffisance rénale aiguë (8 %). En conclusion, cette étude met en évidence une réduction significative de l’HbA1c et du rapport albuminurie/créatininurie à 3 et 6 mois, sans changement du poids. Les iSGLT2 apparaissent comme une option thérapeutique prometteuse dans cette population mais une vigilance accrue est nécessaire en raison des effets indésirables, impliquant une surveillance clinique rapprochée en ce qui concerne l’hydratation, la fonction rénale et les problèmes cutanéo-muqueux.

Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

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