, Haifa ABDESSELEM Fatma BOUKHAYATIA Mariem CHEIKHROUHOU Emna BORNAZ Kamilia OUNAISSA Asma BEN BRAHIM Rim YAHYAOUI Chiraz AMROUCHE Mariem CHEIKHROUHOU
Service Des Maladies De La Nutrition (d), Institut National De Nutrition Et De Technologie Alimentaire, Tunis, Tunisie
Introduction
Pour les femmes diabétiques, l'adhésion aux consultations postpartum demeure un défi en raison de multiples barrières médicales, sociales et personnelles. La non-participation à ces consultations postnatales pourrait compromettre le suivi de leur état de santé, leur gestion du diabète, ainsi que la réussite de l'allaitement maternel. L’objectif de notre étude était de déterminer les causes de non-adhésion aux consultations de diabétologie durant les 6 premiers mois après un accouchement.
Méthodes
Il s’agit d’une étude prospective descriptive observationnelle menée auprès des femmes enceintes suivies pour diabète pré-gestationnel dans le service de Nutrition ‘D’ de l’Institut National de Nutrition de Tunis. Toutes les femmes avaient un rendez-vous de consultation à 2 mois (M2) et à 6 mois (M6) après l’accouchement. Un entretien téléphonique a été réalisé chez les patientes absentes pour déterminer les causes d’absentéisme.
Résultats
Nous avons inclus 102 patientes diabétiques d’âge moyen 35,12±4,8 ans [ext :23-44]. Vingt-quatre patientes présentaient une grossesse arrêtée. À 2 mois après l’accouchement, 52 patientes avaient consulté et à 6 mois après l’accouchement, seulement 30 patientes étaient présentes à la consultation : les déménagements (15% à M2 et 32% à M6), les mauvaises conditions socioéconomiques (12% à M2 et 18% à M6) et les problèmes de santé des nourrissons (19% à M2 et 5% à M6) étaient les causes d’absentéisme les plus rapportées par les patientes contactées par téléphone. Néanmoins, 18% et 41% des patientes étaient injoignables par téléphone en M2 et M6, respectivement.
Conclusion
Mettre en place un parcours de soins spécifique pour les femmes diabétiques en postpartum pourrait réduire le temps d'attente à la consultation et diminuer ainsi le taux de perte de suivi au cours des six premiers mois après l'accouchement.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
