, Océane L'HEVEDER
Université Des Antilles, , France
Contexte
Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, les plantes médicinales sont des drogues végétales au sens de la Pharmacopée européenne dont au moins une partie possède des propriétés médicamenteuses. La prévalence d’utilisation des plantes médicinales en Martinique et dans l’arc antillais est élevée pour des pathologies aigues et chroniques. Il n’existe pas de données sur l’utilisation des plantes médicinales dans le diabète de type 2 en Martinique. L’objectif principal de cette étude était de déterminer la prévalence de l’utilisation des plantes médicinales en Martinique chez les patients présentant un diabète de type 2.
Matériel et méthodes
Il s’agissait d’une enquête observationnelle descriptive multicentrique longitudinale par questionnaire écrit anonyme. Entre mai et juillet 2024, les questionnaires ont été distribués en hôpital de jour de diabétologie (à Trinité et à Fort de France), en cabinet de médecine générale (15 centres) et en cabinet de diabétologie (2 centres) en Martinique. Les questionnaires étaient proposés par un médecin aux patients, âgés de plus de 18 ans et résidant en Martinique, atteints d’un diabète de type 2 et capables de répondre seul au questionnaire, puis récoltés dans une boite fermée et opaque. Résultats Au total, deux-cent-cinquante-cinq patients ont répondu au questionnaire. Cent cinquante-quatre patients (60.4%) utilisaient des plantes médicinales dans le cadre de leur diabète. Les principales plantes utilisées étaient la cannelle, le curcuma et le gingembre.
Conclusion
L’usage des plantes médicinales est important chez les patients présentant un diabète de type 2 en Martinique. Il parait intéressant de développer la recherche pour s’assurer de la sécurité de l’utilisations des principales plantes médicinales utilisés (toxicité, interactions avec les médicaments) et d’étudier leur efficacité sur la baisse de la glycémie. Mots clefs Plantes médicinales, phytothérapie, diabète de types 2, Martinique, Antilles française, enquête
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.