Dulce CANHA, Pratik CHOUDHARY (2) Emmanuel COSSON (3) Isabela BANU (4) Brigitte DELEMER (5) René VALÉRO (6) Nathalie RONCI (7) Blandine DELENNE (8) Lise DUFAITRE (9) Tiphaine VIDAL-TRECAN (10) Pauline SCHAEPELYNCK (11) Caroline SANZ (12) Sopio TATULASHVILI (3) Gloria A. AGUAYO (1) Isabela BANU (4) Jean-Pierre RIVELIN (13) Guy FAGHERAZZI (1)

(1) Luxembourg Institute Of Health, Department Of Precision Health, Strassen, Luxembourg, (2) University Hospitals Of Leicester Nhs Foundation Trust, Leicester Diabetes Centre, Leicester, Royaume-Uni, (3) Chu Avicenne, Service D’endocrinologie-Diabétologie-Nutrition, Bobigny, France, (4) Hôpital Paris Saint-Joseph, Service De Diabétologie Endocrinologie, Paris, France, (5) Chu De Reims-Hôpital Robert Debré, Service D'endocrinologie, Diabétologie Et Nutrition, Reims, France, (6) Ap-Hm Hôpital De La Conception, Marseille, France, (7) Ronci Nathalie, Blanquefort, France, (8) Centre Hospitalier Du Pays D'aix, Aix-En-Provence, France, (9) Hôpital Saint-Joseph Marseille, Marseille, France, (10) Hôpital Lariboisière-Ap-Hp, Paris, France, (11) Ap-Hm Hôpital Sainte Marguerite, Marseille, France, (12) Clinique Pasteur, Toulouse, France, (13) Inserm Umr-S1151, Cnrs Umr-S8253, Université Paris Cité, Institut Necker Enfants Malades, Paris, France

Introduction

Les épisodes d’hypoglycémie sévère (EHS), définis par une hypoglycémie avec troubles de conscience nécessitant une assistance externe, restent fréquents chez les personnes vivant avec un diabète de type 1 (DT1) malgré les avancées technologiques. Nous avons évalué si le temps passé en dessous de la cible (<70 (TBR70) ou <54 mg/dl, (TBR54)) était un marqueur pertinent d’EHS et comment une sensibilité altérée à l’hypoglycémie (SAH) modifie cette relation.

Méthodes

Les participants de l’étude SFDT1 utilisant la mesure continue du glucose et disposant de données valides sur le TBR ont été inclus. La SAH a été évaluée avec le score de Gold (≤2 = pas de SAH, 3 = indéterminé, ≥4 = SAH). La fréquence des EHS a été autodéclarée 12 mois après l’inclusion. Des modèles de régression logistique ajustés pour l’âge et le sexe ont analysé les associations entre le TBR et les EHS, y compris les interactions TBR-SAH.

Résultats

Parmi les 567 participants (âge moyen: 41,9 ans; 51,3% de femmes), 12,5% ont rapporté au moins un EHS. La prévalence des EHS était respectivement de 13,5%, 8,9%, 11,1% et 15,3% pour les catégories de TBR70 <2%, 2-3,9%, 4-5,9% et ≥6%. Seuls les patients avec un TBR70≥6% et une SAH présentaient une augmentation significative du risque d’EHS (OR=2,47 [1,03, 5,91]). Pour TBR54, la prévalence des EHS était respectivement de 11,6%, 11,0% et 18,1% pour les catégories 0%, 0,1-1,9% et ≥2%. Seuls les patients avec un TBR54≥2% et SAH présentaient un risque significativement plus élevé d’EHS (OR=3,47 [1,27, 9,43]).

Conclusion

Les personnes atteintes de DT1 restent à risque d'EHS malgré l'utilisation de technologies. Le TBR70 ou le TBR54 seuls ne sont pas discriminants pour identifier les patients à haut risque d’EHS, mais la combinaison d’un TBR70≥6% ou un TBR54≥2% avec une SAH permet d’identifier ceux à plus haut risque.

Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

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