, Olivia GUÉRIN (2) Caroline HILBERT (1) N'guyen DIEP (1) Judith CHARBIT (3) Lyse BORDIER (4) Bernard BAUDUCEAU (4) N'guyen DIEP (1)
(1) Hôpital St Julien Chu, Rouen, France, (2) Hôpital Charles Nicolle Chu, Rouen, France, (3) Hôpital Broca, Paris, France, (4) Hôpital Bégin, Paris, France
Introduction Dans le cadre de la prolongation de GERODIAB, l’objectif de l’étude présente était de comparer les prescriptions des médicaments antidiabétiques entre les visites initiale (VI) (2009-2010) et finale (VF) (2019-2020) des patients survivants à 10 ans. Méthodes 175 / 239 patients (73%), pour lesquels les informations étaient suffisantes, ont été inclus. L’évaluation portait sur les nombres et types d'antidiabétiques en regard des situations cliniques et recommandations. L’âge moyen était de 85,7±3,7% ans à la fin de l’étude. L’HbA1c moyenne lors du suivi était de 7,4±0,8%. Résultats Le nombre de médicaments antidiabétiques a diminué chez 34% des patients mais a augmenté chez 22%. La fréquence des monothérapies (principalement metformine ou insuline) était 41 % à VI et 51% à VF. Celles des bithérapies et des tri- ou quadrithérapies étaient respectivement de 38% et 19% à VI vs 30% et 16% à VF. L’insulinothérapie a augmenté (52% à VI (25% seule) vs 72% à VF (39% seule). Les prescriptions de metformine (58% vs 39%), insulino-sécréteurs (48% vs 21%), GLP1-AR (9% vs 7%) ont diminué. Les prescriptions d’IDPP4 ont peu augmenté (17% vs 21%). Les arrêts et introductions des médicaments étaient : insuline 3/90 arrêts vs 40 introductions, metformine 44/102 vs 10, insulino-sécréteurs 44/70 vs 10, IDPP4 20/30 vs 27, GLP1-RA 4/16 vs 10. Association insuline+ insulino-sécréteur 14/17 arrêts vs 14 introductions.
Discussion
Conclusion Les déprescriptions chez un tiers des patients paraissent appropriées pour des patients plus âgés et malades. En revanche la pertinence des prescriptions d’insulino-sécréteurs (voire leur introduction), a fortiori avec l’insuline, et l’augmentation du nombre de médicaments, chez un patient sur 5 dans les 2 cas, est discutable en raison d’objectifs glycémiques devenant évidemment moins stricts et du DFG < 60 mL/mn chez 47% des patients sous insulino-sécréteur. La prescription restreinte des GLP1-RA discordait avec l’insuffisance coronaire (43%).
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
