Rémi RABASA-LHORET, Virginie MESSIER (2) Nadine TALEB (3) Laure ALEXANDRE-HEYMANN (2) Anne-Sophie BRAZEAU (4) Rémi RABASA-LHORET (2) Laure ALEXANDRE-HEYMANN (2)

(1) Ottawa University, Ottawa, Canada, (2) Institut De Recherches Cliniques De Montréal, Montréal, Canada, (3) Centre Hospitalier De L'université De Montréal, Montréal, Canada, (4) Université Mcgill, Sainte-Anne-De-Bellevue, Canada

Introduction et objectif

Les personnes vivant avec un DT1 (PVDT1) sont aussi plus susceptibles de développer d'autres maladies auto-immunes (MA) que la population générale, mais l'impact de ces MA sur les PVDT1 n'est pas entièrement compris. L’objectif de cette étude était d’investiguer l'impact d'une MA supplémentaire sur le risque de complications et la santé mentale des PVDT1.

Méthodes

Analyse transversale à partir du registre canadien BETTER. Les comparaisons entre PVDT1 avec et sans MA additionnelle ont été effectuées par tests t et de chi carré (caractéristiques de base) et par analyses de régression ajustées pour l'âge et le sexe.

Résultats

Parmi 3222 participants, 1170 (36,3%) ont déclaré avoir une ou plusieurs MA additionnelle(s). Les PVDT1 avec au moins une MA additionnelle (PVDT1 MA+) étaient plus souvent de sexe féminin, plus âgées et s'identifiaient davantage comme blanches/européennes. Les MA additionnelles les plus prévalentes, parmi les PVDT1 MA+, étaient les maladies thyroïdiennes auto-immunes (71,7% des PVDT1 MA+) et la maladie cœliaque (17,8%). Les PVDT1 MA+ rapportaient plus souvent un diagnostic d'hypercholestérolémie (OR: 1,467, p<0,0001), de maladies cardiovasculaires (OR: 1,403, p=0,0298), de néphropathie (OR: 1,489, p=0,0005), de neuropathie (OR: 1,383, p=0,0017) ou de rétinopathie (OR: 1,475, p<0,0001). Les PVDT1 MA+ présentaient aussi des scores plus élevés aux questionnaires sur la dépression (p=0,0151) et une plus grande utilisation de médicaments antidépresseurs (OR: 1,312, p= 0,0019). Étonnamment, l'hémoglobine glyquée n'était pas différente entre les groupes (p=0,1300), mais le groupe MA+ a signalé plus d'hypoglycémies dans le dernier mois (glycémie < 0,54 g/L) (p=0,01844).

Conclusion

Les PVDT1 avec une ou plusieurs MA additionnelles présentent un risque accru de complications diabétiques et de troubles de santé mentale.

Les auteurs déclarent avoir un intérêt avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. Le registre BETTER est financé, entre autres, par des subventions non restrictives de la part de Eli Lilly Canada, Novo Nordisk Canada et Sanofi-Aventis et par un don de Dexcom Canada. Rémi Rabasa-Lhoret déclare être membre du panel de consultation de Abbott, Dexcom, Eli Lilly, Insulet, Medtronic, Novo Nordisk, Pfizer et Sanofi-Aventis. Rémi Rabasa-Lhoret déclare avoir reçu des honoraires de conférenciers de la part de Abbott, Dexcom, Eli Lilly, Medtronic, Novo Nordisk, Sanofi-Aventis et Vertex Pharmaceuticals. Rémi Rabasa-Lhoret déclare avoir reçu des subventions pour des activités cliniques et éducatives de la part de Abbott, Eli Lilly, Medtronic, Novo Nordisk et Sanofi-Aventis.

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