, Linh BUI (1) Noémie KLIPPER DIT KURZ (1) Maria-Claudia NEGREA (1) Mirela MORISCA GAVRILIU (1) Sébastien LUYPAERT (1) Catherine NEVE (1) Maddly MICHIELS (1) Aude GRUBER (1) Severine VERMEULEN (1) Stéphanie STEINFORT (1) Michel HERMANS (2) Maria-Claudia NEGREA (1)
(1) Chmouscron, Mouscron, Belgique, (2) Division of Endocrinology and Nutrition, Cliniques Universitaires St-Luc, Bruxelles, Belgique
Introduction
Le CGM est un outil incontournable pour les patients DT2 sous multi-injections d'insuline (MII), mais son utilisation intermittente chez ceux sans MII reste à explorer1,2. Cette étude examine l'impact du CGM ponctuel sur l’évolution des ajustements thérapeutiques chez des patients DT2 sans MII Méthodes : Une étude rétrospective observationnelle a été menée de 2017 à 2024 au CH de Mouscron (Belgique). Des patients DT2 avec une HbA1c ≥ 7 %, suivis dans le cadre des trajets de soins diabétiques, ont utilisé un CGM pour ajuster leur traitement. Les paramètres glycémiques étudiés incluaient le GMI, les TIRs, la variabilité glycémique et l’indice de risque glycémique (GRI). Les ajustements thérapeutiques étaient laissés à la discrétion des cliniciens.
Résultats
309 patients ont participé, avec un âge moyen de 65 ans (IQR 56-73), 58 % d’hommes, et une durée moyenne de diabète de 16 ans (IQR 11-23). Environ 56 % avaient une microangiopathie et 31 % une macroangiopathie ; l’IMC moyen était de 32 kg/m² (IQR 27-35) et l’HbA1c initiale de 8,6 % (IQR 8,1-9,5). Le différentiel entre HbA1c et GMI à 14 jours était de 1,1 % (IQR 0,4-1,6). Concernant les traitements, 77 % prenaient de la metformine, 3,6 % une glitazone, 4,5 % un inhibiteur de la DPP4, 25 % un SGLT2i, 26 % un sulfamide, 45 % un GLP1-RA, et 82 % de l’insuline. Après 14 jours de CGM, 8,7 % ont dû démarré un schéma à MII, tandis que les traitements n'ont pas été modifiés chez 91,3 %.
Conclusion
L’usage épisodique du CGM chez les patients DT2 mal controlés a amélioré le contrôle glycémique, sans nécessiter d'intensification thérapeutique pour la majorité. Ces résultats indiquent que le CGM contribue positivement à l’autogestion de l’hyperglycémie dans ce groupe de patients.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
