, Lulwa ALABDULLAH (2) Mohammed ALHUSAYAN (2) Dulce CANHA (3) Sulaiman ALMAZEEDI (4) Ahmad AL-SERRI (1) Maryam ABULHASAN (5) Talia ALSOMLY (4) Naif ALMUTAWA (1) Mohammed AL-ONAIZI (1) Guy FAGHERAZZI (3) Fawaz ALZAID (6) Dulce CANHA (3)
(1) Kuwait University, Koweït, Koweït, (2) Dasman Diabetes Institute, Koweït, Koweït, (3) Lih, Luxembourg, Luxembourg, (4) Jaber Alahmad Hospital, Koweït, Koweït, (5) Ministry Of Health, Koweït, Koweït, (6) Inserm, Paris, France
Objectifs
La chirurgie bariatrique est une intervention efficace pour la prise en charge de l'obésité. Les personnes souffrant d'obésité constituent une population à haut risque de troubles du comportement alimentaire (TCA), qui peuvent affecter négativement les résultats périopératoires et à long terme de la chirurgie. Nous visons à comprendre la prévalence et les corrélats des TCA chez les patients en préintervention, afin d'identifier ceux nécessitant un soutien psychologique.
Méthodes
Analyse transversale initiale de 275 patients de la cohorte BariPredict (NCT06480058), une étude visant à évaluer les prédicteurs des résultats à long terme de la chirurgie bariatrique. Les évaluations psychologiques ont été réalisées à l'aide des questionnaires SCOFF, KUAS (Kuwait University Anxiety Scale) et BDI (Inventaire de dépression de Beck). Les données ont été analysées pour déterminer la prévalence d'un risque élevé de TCA et les associations avec des facteurs cliniques, biologiques et démographiques.
Résultats
L'âge moyen était de 38,5 ans, l'IMC moyen de 42,3 kg/m², avec 62,5 % de femmes. Parmi les patients, 65,8 % présentaient un score SCOFF ≥ 2, indiquant un risque élevé de TCA. Une obésité de classe II (p = 0,047), un âge plus jeune (p = 0,004) et une dépression plus sévère (p = 0,006) étaient associés au risque de TCA dans une régression logistique ajustée pour l'âge, la classe d'obésité, le diabète, l'HbA1c, ainsi que les scores de dépression et d'anxiété.
Conclusion
Nous rapportons une prévalence élevée de TCA en préintervention, avec un profil de risque correspondant à un IMC de 35 à 39,9 kg/m² chez de jeunes adultes présentant une dépression concomitante. Ce profil de patients devrait être prioritaire pour une évaluation et un soutien psychologiques afin d'améliorer potentiellement les résultats de la chirurgie bariatrique.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
