Paul VALENSI, Karima BENMOHAMMED (2) Kristina NIKOLIC (1) Sofia DOMANOVIC (1) Sofia DOMANOVIC (1)

(1) Polyclinique D’aubervilliers, Aubervilliers, France, (2) CHU Constantine, Faculté de médecine, Université de Constantine 3, Constantine, France

Introduction

Les patients atteints d’un syndrome d'apnées du sommeil (SAS) présentent une activité sympathique accrue et des altérations des variations de fréquence cardiaque (VFC). Le rôle d’un défaut d’activité vagale dans ces altérations n’est pas déterminé. Nous avons précédemment montré, en analysant les VFC lors de trois tests standard, que la prévalence d’une telle dysfonction autonome vagale cardiaque (DAC) avoisine 20% chez les patients diabétiques ou obèses non diabétiques. Le but était d’analyser le rôle respectif de l’obésité et du SAS dans la DAC. Méthodes Nous avons inclus 285 patients, âgés de 59,1±13,2 ans avec IMC de 31,3±5,8 kg/m2, 73% étaient diabétiques. Selon l'indice d'apnées-hypopnées (IAH), le SAS a été gradé léger, modéré ou sévère (IAH: 5-<15, 15-30, ≥30) respectivement chez 9%, 20% et 71% des patients. L’activité vagale a été analysée par les VFC lors de deux tests standard, une minute de respiration profonde et passage actif à l’orthostatisme, mesurées par pléthysmographie digitale, et gradée de 0 à 2, le grade 2 correspondant à une DAC confirmée. Le stress pulsatile, un index sympathique, a été mesuré après 10 minutes de repos.

Résultats

La DAC était confirmée chez 91 patients (32%). Comparativement aux patients ayant DAC 0-1, ces patients étaient moins âgés et avaient un IMC plus élevé et un stress pulsatile inférieur (p<0,05 à 0,001), la même prévalence du diabète. Les VFC en respiration profonde étaient corrélées négativement à l’âge et à l’IAH (p<0,001 et 0,035), et indépendamment en analyse multivariée. Conclusion La plus forte prévalence des altérations vagales confirmées (pourtant évaluées ici seulement sur deux tests) chez les patients avec SAS que dans les séries précédentes portant sur des patients obèses ou diabétiques et la relation avec l’IAH suggèrent le rôle propre du SAS dans la dysfonction vagale qui pourrait contribuer au mauvais pronostic cardio-vasculaire associé au SAS.

Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

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