, Jean-Baptiste JULLA Nadjet GHOZLANE Marie LALOI-MICHELIN Jean-Louis NGUEWA Karima CHAFAI Jean-Pierre RIVELINE Jean-François GAUTIER Jean-Philippe KEVORKIAN Marie LALOI-MICHELIN
Aphp Lariboisière, Paris, France
Un antécédent de plaie de pied, la présence d’une ostéite ou d’une nécrose sont des facteurs de risque reconnus d’amputation de membre inférieur (AMI) en cas de plaie de pied diabétique (PPD). Depuis 2016, dans le service de diabétologie, les médecins pratiquent la biopsie osseuse au lit (BOL) et la chirurgie d’amputation au lit (CAL). Dans cette étude monocentrique, observationnelle, nous comparons le taux d’AMI majeures (amputation transfémorale/transtibiale/transmétatarsienne complète) en 2015, période de référence sans BOL ni CAL, à 2023. L’impact de chacune de ces pratiques sur l’incidence des AMI majeures est analysé par régression logistique. En 2015 et 2023, respectivement 105 et 129 patients sont hospitalisés pour PPD. Les caractéristiques des patients (âge, sexe, type et durée de diabète, antécédent de plaie, tabagisme, fonction rénale) et les critères de gravité des plaies (nécrose, ostéite, classification SINBAD) ne sont pas statistiquement différents hormis pour l’HbA1c plus élevée en 2015 (p=0.0375). En 2023, BOL et CAL sont réalisées dans respectivement 45 et 18% des cas, et dans aucun cas en 2015. Le taux de revascularisations distales augmente signicativement entre 2015 et 2023 (24 vs 49%, p<0.0001). Le taux d’AMI majeures diminue significativement entre 2015 et 2023 (21 vs 8.5%, -61%, p=0.0067). Par régression logistique multivariée, la BOL est le seul facteur déterminant de ce résultat (Figure1). La CAL ne démontre pas d’impact sur la fréquence des AMI majeures. La revascularisation est un marqueur de sévérité de la PPD. Dans un service de diabétologie, en cas de PPD, la pratique de la BOL améliore le pronostic en permettant une diminution significative des AMI majeures. Dans notre travail, ce bénéfice semble indépendant de la pratique de la CAL et de la revascularisation distale de membre inférieur par manque possible de puissance statistique. L'analyse des 8 années complètes de BOL/CAL et revascularisations apparaît nécessaire.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
