Sheerazed BOULKROUN, Coralie FRIMAT (2) Nicolo FAEDDA (1) Bakhta FEDLAOUI (1) Isabelle GISCOS-DOURIEZ (1) Fabio L FERNANDES-ROSA (1) Bruno FEVE (3) Antoine OUVRARD-PASCAUD (2) Maria-Christina ZENNARO (4) Sheerazed BOULKROUN (1) Bakhta FEDLAOUI (1)

(1) Université Paris Cité, Inserm, Parcc, Paris, France, (2) Inserm U1096, Ufr Santé, Rouen, France, (3) Sorbonne Université-Inserm, Centre De Recherche Saint-Antoine Umr_s938; Institut Hospitalo-Universitaire De Cardio-Métabolisme Et Nutrition (ican); Service D'endocrinologie-Diabétologie, Centre De Référence Des Maladies Rares De L'insulino-Sécrétion Et De L'insulino-Sensibilité (prisis), Hôpital Sai, Paris, France, (4) Université Paris Cité, Inserm, Parcc; Service De Génétique, Assistance Publique Hôpitaux De Paris (ap-Hp), Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris, France

Introduction

Surpoids et obésité sont des problèmes majeurs de santé publique. Seul moins de 20% des personnes en surpoids parviennent à perdre du poids durablement, entraînant des cycles répétés de perte et de gain de poids qui sont associés notamment à un risque accru de développer un syndrome métabolique (1). Par ailleurs, la transition ménopausique est associée à une augmentation de 60 % de l'incidence du syndrome métabolique, lequel est lié à une mortalité cardiovasculaire plus élevée (2). L’objectif de ce travail est d’évaluer les risques cardiométaboliques associées aux variations cycliques de poids en condition postménopause.

Matériels et méthodes

Des souris femelles ovariectomisées ou non, ont été soumises à trois cycles de régime riche en graisse/régime standard (régime yoyo) ou uniquement à un régime standard pendant 33 semaines. Des explorations fonctionnelles et moléculaires ont été réalisées à la fin de chaque phase de régime riche en graisse ou de régime standard (Fig.1).

Résultats

Le régime yoyo induit une prise de poids plus importante chez les souris ovariectomisées que chez les souris non ovariectomisées. Après ovariectomie, les souris présentent une glycémie à jeun et des taux de leptine circulante plus élevés, effet qui est plus marqué en réponse au régime yoyo. Par ailleurs, les souris ovariectomisées en régime yoyo présentent une altération de la tolérance au glucose et une résistance à l’insuline. Ces souris développent également une insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée qui est prévenue par l’utilisation d’un antagoniste du récepteur minéralocorticoïde. Étonnamment, les souris ovariectomisées en régime yoyo présentent une augmentation du poids de leurs surrénales qui s’accompagnent d’un important remodelage morphologique et fonctionnel du cortex surrénalien.

Discussion

La carence en œstrogènes conduit à des désordres cardiométaboliques qui sont aggravés en régime yoyo mais aussi à une dysfonction surrénalienne qui pourrait contribuer, en retour, à l’aggravation des fonctions cardiométaboliques.

Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

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