, Zahra BOUDRA (1) Nadim KASSIS (1) Odile VILTART (2) Gilles MITHIEUX (3) Christophe MAGNAN (1) Céline CRUCIANI-GUGLIELMACCI (1) Odile VILTART (2)
(1) Unité De Biologie Fonctionnelle Et Adaptative (bfa)-Cnrs-Université Paris Cité, Paris, France, Paris, France, (2) Univ. Paris, Institut De Psychiatrie Et Neuroscience De Paris (ipnp), Inserm, U1266, Vulnerability Of Psychiatric And Addictive Disorders, Paris, France, (3) Université Claude Bernard Lyon 1, Villeurbanne, France
Un déséquilibre entre les dépenses et les apports énergétiques peut conduire à l’obésité ou à la sous-nutrition. Dans l’anorexie mentale, la réduction sévère de l’apport alimentaire et la perte de poids s’accompagnent souvent d’une activité physique. Malgré cela, les patients conservent une glycémie normale et un poids minimal nécessaire à leur survie, ce qui suggère l’existence d’importantes adaptations métaboliques pour maintenir l’homéostasie énergétique. Nous utilisons le modèle de souris C57BL/6J et avons réparti les souris en quatre groupes différents. Les souris soumises à un régime de restriction alimentaire (FR) ont reçu 50 % de leur ration quotidienne habituelle, tandis que celles du groupe avec roue (FRW) ont eu le même régime avec accès à une roue d’exercice. Deux groupes contrôles ont été nourris ad libitum (AL), dont un avec roue (ALW). Les résultats montrent que les souris sous restriction alimentaire font moins de néoglucogénèse, avec une augmentation de glycémie moindre que chez les souris AL en réponse à la glutamine et au pyruvate. Elles sont également plus tolérantes au glucose, sécrètent davantage d’insuline et montrent une résistance à l’insuline. De plus, la RT-qPCR révèle une diminution d’expression des transporteurs de glucose (GLUT2 et SGLT1) dans l’intestin. L’utilisation de 2 déoxy-glucose radiomarqué indique une absorption réduite du glucose par le foie et une accumulation dans le tissu adipeux. L’analyse transcriptomique révèle une altération du métabolisme des lipides et des stéroïdes dans le foie, ainsi que des voies immunitaires dans le tissu adipeux. Nous émettons l’hypothèse que les souris présentent des adaptations métaboliques : elles utilisent le glucose plus efficacement et accentuent le stockage dans le tissu adipeux, et il semble que l’absorption intestinale de glucose soit moindre, en lien avec des modifications de flore microbiote. Les mécanismes précis restent à déterminer.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
