, Agnes SOLA GAZAGNES (2) Céline LAVALETTE (1) Jean-Michel RACE (3) Antoine RACHAS (4) Jean-Pierre RIVELINE (5) Sandrine FOSSE-EDORH (1) Jean-Michel RACE (3)
(1) Santé Publique France, Saint Maurice, France, (2) Service De Diabétologie, Hôpital Cochin, Aphp, Paris, France, (3) Ansm, Paris, France, (4) Assurance Maladie, Paris, France, (5) Department Of Endocrinology And Diabetology, Lariboisière Hospital, Aphp And Paris Cité University And Institut Necker Enfants Malades, Inserm U1151, Cnrs Umr 8253, Immediab Laboratory, Paris, France
Introduction
Notre objectif est de décrire la fréquence, la prise en charge et les facteurs associés des hypoglycémies sévères (HypoS) chez les personnes adultes vivant avec un diabète de type 1 ou 2 (PaDT1 ou PaDT2) en France hexagonale en 2019.
Méthodes
L'étude Entred 3 combine des données autodéclarées (412 PaDT1 et 2714 PaDT2 domiciliées dans l’Hexagone) et des données extraites du Système national des données de santé. L’HypoS était définie par l’autodéclaration d’une hypoglycémie ayant nécessité l’intervention d’un tiers, dans les 12 mois précédents. Les estimations ont été pondérées en tenant compte du plan de sondage complexe et du biais de non-réponse. Les odds ratio (OR) des associations de l’HypoS avec les facteurs de risque, et leurs intervalles de confiance à 95%, ont été estimés par régression logistique, ajustée sur le sexe et l’ancienneté du diabète.
Résultats
23% des PaDT1 et 7% des PaDT2 déclaraient au moins une HypoS dans l’année précédente. Parmi eux, l’épisode déclaré le plus grave entrainait l’intervention d’un proche chez 65% des PaDT1 et 69% des PaDT2, du SAMU ou pompiers dans respectivement 30% et 12% des cas et des urgences pour 6% et 9%. Cet épisode conduisait à la déclaration d’une hospitalisation chez 22% des PaDT1 et 23% des PaDT2, d’un coma ou crise d’épilepsie dans respectivement 10% et 7% des cas, d’une reprise d’activité normale dans 58% et 42%. L’HypoS était significativement associée au niveau d’études déclaré ≤Bac+1 (OR=2,1[1,1;4,1]) et à l’absence de remboursement de capteur de glucose en continu (OR=2,5[1,2 ;5,2]) chez les PaDT1 ; au traitement par insuline (OR=3,7[2,4 ;5,8]) et sulfamides (OR=1,5[1,0 ;2,3]) chez les PaDT2.
Conclusion
Nos résultats montrent une proportion importante d’HypoS, notamment chez les PaDT1. Les HypoS restent des complications graves nécessitant un recours hospitalier fréquent, et un recours fréquent au SAMU ou pompiers chez les PaDT1.
Les auteurs déclarent avoir un intérêt avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. Jean-Pierre Riveline déclare être consultant des sociétés Abbott Diabetes Care, Alphadiab, Eli Lilly, Medtronic, Merck Sharp & Dohme (MSD), Novo Nordisk, Sanofi ; avoir reçu un financement de soutien et/ou participe à la recherche des sociétés Abbott, Air Liquide, Amgen, Lilly, Novo Nordisk, Sanofi. Agnes Sola déclare : Oratrice ou investigateur d’étude, invitation en congrès par /pour Lilly, Novo, Abbott, Medtronic, Sanofi.
