Emmanuel COSSON, Sara PINTO (1) Amina MANKAI (2) Abdourahmane DIALLO (3) Hélène AFFRES-GRATEAU (4) Christine CUGNET-ANCEAU (5) Laurent MANDELBROT (6) Nathalie BOURCIGAUX (7) Marie-Françoise JANNOT-LAMOTTE (8) Danièle DUBOIS-LAFORGUE (9) Alfred PENFORNIS (10) Nathalie CHABBERT-BUFFET (11) Sandrine Favre SANDRINE FAVRE (12) Christel VOINOT (13) Abdourahmane DIALLO (3) Fendri SALHA (14) Sophie JACQUEMINET (15) Marie LALOI-MICHELIN (16) Hélène HANAIRE (17) Eric VICAUT (3)

(1) Aphp, Chu Jean Verdier, Bondy, France, (2) Hôpital Simone Veil, Eaubonne, France, (3) Aphp, Chu Fernand Widal, Paris, France, (4) Aphp, Chu Bicêtre, Kremlin Bicêtre, France, (5) Chu Lyon Sud, Lyon, France, (6) Aphp, Chu Louis Mourier, Colombes, France, (7) Aphp, Chu Saint Antoine, Paris, France, (8) Aphm, La Conception, Marseille, France, (9) Aphp, Chu Cochin, Paris, France, (10) Ch Sud Francilien, Corbeil-Essones, France, (11) Aphp, Chu Tenon, Paris, France, (12) Ch Annecy Genevois, Annecy, France, (13) Ch Pau, Pau, France, (14) Chu Amiens Picardie, Amiens, France, (15) Aphp, Chu Pitié Salpétrière, Paris, France, (16) Aphp, Chu Lariboisière, Paris, France, (17) Chu Toulouse, Toulouse, France

Introduction

L’acarbose inhibe l’alpha1glucosidase dans le tube digestif sans pénétration systémique. Nous avons fait l’hypothèse qu’il pourrait être utilisé vs. l’insuline prandiale pour diminuer les glycémies post-prandiales dans la cadre du diabète gestationnel.

Patients et Méthodes

L’étude ACARB-GDM est une étude prospective de non-infériorité, multicentrique, en ouvert et randomisée testant une stratégie « acarbose (avec relai par insuline prandiale en cas d’intolérance ou inefficacité) » vs « insuline prandiale » chez des femmes présentant un diabète gestationnel dont les glycémies post-prandiales n’étaient pas contrôlées par mesures hygiéno-diététiques seules, avec inclusion entre 12 et 34 SA. L’acarbose était augmenté progressivement jusqu’à une dose maximale tolérée de 100 mg avant chaque repas. Le critère principal était composite : enfant de poids élevé pour l’âge gestationnel ou hypoglycémie néonatale ou dystocie des épaule ou traumatisme obstétrical.

Résultats

Dans 17 centres, nous avons randomisé 341 femmes à 29±6 SA, en moyenne(±DS) 34±5 ans, index de masse corporelle prégestationnel 30±6 kg/m², poids à l’inclusion 85±15 kg, origine multiethnique (notamment Afrique du Nord 28,7% ; Afrique sub-saharienne 27,6% ; France métropolitaine 22,3%) : bras acarbose n=174, bras insuline prandiale n=167. A l’inclusion, 45% avait une insulinothérapie basale. Le critère principal (connu pour 316 femmes) est survenu chez 29 des 154 femmes du bras acarbose (18.8%) et 30/162 femmes du bras insuline prandiale (18.5%). La non infériorité n'a pu être formellement démontrée pour manque de puissance (après imputation multiple et ajustement sur insulinothérapie basale à l’inclusion et les centres ; différence de risque : -0.6% [IC95% -9,3 à 8,1]; p=0,21 pour la non-infériorité). L’analyse des objectifs secondaires est en cours.

Conclusion

L’étude ACARB-GDM montre pour la première fois que le taux de complications du diabète gestationnel est arithmétiquement très proche lorsqu’on utilise pour le contrôle glycémique post-prandial une stratégie acarbose ou insuline prandiale d’emblée.

Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

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