, Shiou-Ping CHEN (1) Romane BETRAND (1) Jerome VICOGNE (2) Amar ABDERRAHMANI (3) Christophe MAGNAN (1) Céline CRUCIANI-GUGLIELMACCI (1) Jerome VICOGNE (2)
(1) Unité De Biologie Fonctionnelle Et Adaptative (bfa)-Cnrs-Université Paris Cité, Paris, France, (2) Institut De Biologie De Lille, Inserm U1019, Cnrs Umr9017, Lille, France, (3) Iemn-Umr Cnrs 8520 Campus Cnrs Haute Borne, Villeneuve D'ascq, France
La stéatose hépatique liée à une dysfonction métabolique (MASH) est une pathologie du foie souvent associée à l'obésité et au diabète de type 2. Cette étude explore l'influence du sexe sur la progression de la MASH et l'efficacité du traitement par elafibranor, un agoniste de PPARα ayant déjà fait ses preuves sur modèles murins. 2 régimes induisant la MASH sont utilisés chez la souris C57bl6 pendant 8 semaines : régime CDAA/HFD avec une déficience en choline, et régime HFD avec fructose/glucose dans l’eau de boisson. Les résultats montrent que les régimes ne créent pas de différences significatives dans la composition corporelle entre mâles et femelles, mais chez les femelles, le traitement à l’elafibranor réduit davantage la masse grasse et augmente significativement la masse maigre. D’un point de vue métabolique, les tests de tolérance au glucose (OGTT) et à l'insuline (ITT) ne révèlent pas de différences notables entre les sexes sous régimes MASH. Toutefois, l’elafibranor améliore la tolérance au glucose, bien que les mâles restent plus intolérants que les femelles après traitement. Chez les femelles traitées, l’aire sous la courbe de glycémie diminue de manière significative pendant l'OGTT, contrairement aux mâles. En revanche, aucune amélioration notable n'est observée pour la sensibilité à l’insuline. Par ailleurs, un effet indésirable est noté chez les mâles traités sous régime CDAA/HFD, qui présentent des convulsions dues à une hypoglycémie sévère, un phénomène non observé chez les femelles. Enfin, l'étude montre que le traitement à l’elafibranor induit une hépatomégalie, sans différence de sexe. Ces résultats suggèrent des réponses différentielles au traitement selon le sexe, avec une meilleure tolérance au glucose et une augmentation de la masse maigre chez les femelles. Les effets à long terme de l'hépatomégalie suscitent néanmoins des interrogations importantes.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.