, Gaël GAUTIER Jean-François GAUTIER Jean-Baptiste JULLA Aurélie CARLIER Nicolas VENTECLEF Claire VANDIEDONCKU Louis POTIER Jean-Baptiste JULLA
Ap-Hp, Paris, France
Introduction
L’estimation du risque cardiovasculaire (CV) chez les sujets vivants avec un diabète permet d’ajuster les cibles thérapeutiques. Le score calcique coronaire (CAC) est aujourd'hui largement utilisé mais son interprétation reste complexe et sa précision discutée. L’objectif de ce travail est d’étudier la corrélation des scores cliniques avec le CAC ainsi que les paramètres qui influent sur cette corrélation.
Matériels et méthodes
Étude prospective transversale ayant inclus 497 sujets diabétiques en prévention primaire. Le score clinique de risque cardio-vasculaire (SCV) adapté (Steno-T1-Risk-Engine pour le type 1, Score2-Diabetes pour le type 2 entre 40 et 69 ans, Score2-OP pour le type 2 de plus de 70 ans) a été calculé pour chaque participants et comparé aux valeurs de CAC en variables continues et catégorielles par test de corrélation et Fischer.
Résultats
Parmi les participants, 88 (17,7%) vivaient avec un DT1 (SCV 13,2% [IQR 9,8]; CAC 0 [IQR 39]) et 409 (82,3%) avec un DT2 dont 303 (74,1%) avaient entre 40 et 69 ans (SCV 8,6% [IQR 5,8]; CAC 8 [IQR 93]) et 106 (25,9%) avaient ≥70 ans (SCV 8,7% [IQR 3,7]; CAC 99,5 [IQR 609]) . Une corrélation positive était retrouvée entre SCV et CAC pour les 3 catégories avec la corrélation la plus forte observée pour le DT1 (r2 = 0,58, p<0,001, figure). En revanche, la comparaison catégorielle du risque cardiovasculaire estimé par SCV et CAC (faible, modérée, élevée et très élevée) montre que 46 (52%) sujets DT1, estimés avec un risque "élevé" ou "très élevé" par SCV avaient un risque évalué "faible" à "modéré" par CAC.
Conclusion
Une corrélation positive significative était retrouvée entre CAC et SCV. En revanche, le CAC sous-estime le risque cardiovasculaire par rapport au SCV, particulièrement chez les sujets DT1 ce qui pourrait conduire à une moindre prise en charge du risque cardiovasculaire.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.