Kenza NGONO AYISSI, Jennifer GORWOOD (1) Michael ATLAN (2) Bruno FÈVE (3) Jacqueline CAPEAU (1) Véronique BÉRÉZIAT* (1) Claire LAGATHU* (1) Bruno FÈVE (3)

(1) Sorbonne Université, Inserm Umrs 938, Centre De Recherche Saint-Antoine (crsa), Rhu Carmma, Institute Of Cardiometabolism And Nutrition (ican), Paris, France, (2) Sorbonne Université, Inserm Umrs 938, Centre De Recherche Saint-Antoine (crsa), Rhu Carmma, Institute Of Cardiometabolism And Nutrition (ican) ; Aphp, Hôpital Tenon, Département De Chirurgie Plastique, Paris, France, (3) Sorbonne Université, Inserm Umrs 938, Centre De Recherche Saint-Antoine (crsa), Rhu Carmma, Institute Of Cardiometabolism And Nutrition (ican), Aphp, Hôpital Saint-Antoine, Département D’endocrinologie, Prisis, Paris, France

Les personnes vivant avec le VIH recevant un inhibiteur d'intégrase, tel que le dolutégravir, peuvent présenter une accumulation excessive de tissu adipeux1. Cette expansion du tissu adipeux est caractérisée par une hypertrophie adipocytaire, une insulino-résistance et une fibrose2,3. Cependant, les inhibiteurs d’intégrase sont un traitement incontournable pour contrôler la charge virale et doivent donc être maintenus. Ainsi, Il est important de trouver des stratégies pour contrer leurs effets délétères sur le tissu adipeux. Les agonistes des récepteurs du glucagon-like peptide-1 (GLP-1)/Gastric inhibitory polypeptide (GIP) sont des agents anti-diabète qui par ailleurs favorisent une perte pondérale, notamment via des effets directs et indirects sur le tissu adipeux4,5,6 . Nonobstant, leurs effets ont été peu explorés dans le contexte de la prise poids des personnes vivant avec le VIH. Nous avons évalué in vitro, l’effet du liraglutide (agoniste du GLP-1R) et du tirzépatide (double agoniste GLP-1R/GIPR), sur des adipocytes humains exposés ou non au dolutégravir. Il en ressort que le tirzépatide, et dans une moindre mesure le liraglutide, limitent l’accumulation lipidique et la résistance à l’insuline observées en réponse au dolutégravir. De plus, ils contrecarrent l’effet pro-fibrosant et pro-inflammatoire du dolutégravir. Enfin, le tirzépatide prévient également le stress oxydant et les dysfonctions mitochondriales induits par le dolutégravir. L’ensemble de ces résultats suggère que les agonistes GLP-1R/GIPR pourraient constituer une approche innovante pour le traitement et/ou la prévention des effets secondaires métaboliques associés aux inhibiteurs d’intégrase, notamment le dolutégravir, chez des personnes vivant avec le VIH.

Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

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