, Virginie MESSIER (2) Laure ALEXANDRE-HEYMANN (2) Anne-Sophie BRAZEAU (3) Rémi RABASA-LHORET (2) Anne-Sophie BRAZEAU (3)
(1) Université De Montréal, Montréal, Canada, (2) Institut De Recherches Cliniques De Montréal, Montréal, Canada, (3) Université Mcgill, Sainte-Anne-De-Bellevue, Canada
Introduction et objectif
Le tabagisme est associé à un taux d'HbA1c plus élevé (1-2) et à un risque accru d’hypoglycémie sévère (3), de complications microvasculaires (4-6) et macrovasculaires (7) chez les personnes vivant avec le diabète de type 1 (pvDT1). Avec cette étude, notre objectif était de réexaminer ces associations, ainsi que d'étudier les liens entre tabagisme et santé mentale parmi les participants du registre canadien BETTER Méthodes : Analyse transversale (n=1502). Les participants ont été classés en trois groupes: fumeurs actuels, ex-fumeurs et non-fumeurs. Des tests T de Student et une analyse de la variance (ANOVA) univariée ont permis de rechercher des associations entre le tabagisme, le statut socio-économique, la qualité du sommeil et des marqueurs cliniques du diabète.
Résultats
La plupart des participants étaient des non-fumeurs (49%, n=737); 39% (n =590) étaient des ex-fumeurs et 12% (n=175) étaient des fumeurs actuels. Les fumeurs actuels avaient un niveau d'éducation et un revenu annuel inférieurs à ceux des non-fumeurs. La proportion de participants déclarant une HbA1c ≤ 7,0% était plus faible chez les fumeurs actuels (21%) que chez les ex-fumeurs (35%) et les non-fumeurs (36%) (p < 0,001). La consommation actuelle ou passée de tabac était associée à une augmentation de la prévalence de la dyslipidémie, des maladies cardiovasculaires, de la néphropathie, de la neuropathie, de la rétinopathie et de la gastroparésie. Les fumeurs actuels présentaient des niveaux plus élevés de dépression et de détresse liée au diabète, ainsi qu'une moins bonne qualité de sommeil. Il n'y avait pas d'association entre le tabagisme et le nombre d’hypoglycémies.
Conclusion
Le tabagisme actif reste fréquent chez les pvDT1, alors qu'il est associé à de multiples paramètres de santé physique et mentale défavorables . Des actions de prévention spécifiques semblent souhaitables.
Les auteurs déclarent avoir un intérêt avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. Le registre BETTER est financé, entre autres, par des subventions non restrictives de la part de Eli Lilly Canada, Novo Nordisk Canada et Sanofi-Aventis et par un don de Dexcom Canada. Rémi Rabasa-Lhoret déclare être membre du panel de consultation de Abbott, Dexcom, Eli Lilly, Insulet, Medtronic, Novo Nordisk, Pfizer et Sanofi-Aventis. Rémi Rabasa-Lhoret déclare avoir reçu des honoraires de conférenciers de la part de Abbott, Dexcom, Eli Lilly, Medtronic, Novo Nordisk, Sanofi-Aventis et Vertex Pharmaceuticals. Rémi Rabasa-Lhoret déclare avoir reçu des subventions pour des activités cliniques et éducatives de la part de Abbott, Eli Lilly, Medtronic, Novo Nordisk et Sanofi-Aventis.