, Sarah GORIA (2) Emmanuel COSSON (3) Sandrine FOSSE-EDORH (1) Sandrine FOSSE-EDORH (1)
(1) Direction Des Maladies Non Transmissibles Et Traumatismes, Santé Publique France, Saint-Maurice, France, (2) Direction Appui, Traitements Et Analyses Des Données, Santé Publique France, Saint-Maurice, France, (3) Service D'endocrinologie-Diabétologie-Nutrition, Hôpital Avicenne, Université Paris 13, Sorbonne Paris Cité, Crnh-Idf, Cinfo, Ap-Hp, Bobigny, France
Objectifs
L’objectif de cette étude était de décrire l’évolution de l’association entre les inégalités socio-économiques (ISE) et la mortalité toutes causes et la surmortalité des personnes avec un diabète traitées pharmacologiquement (PeDiab) en France hexagonale de 2013 à 2019. Méthodes Les PeDiab étaient identifiées dans le Système National de Données de Santé à l'aide d'un algorithme validé¹. La mortalité toutes causes des PeDiab de ≥45 ans a été mesurée de 2013 à 2019 via le statut vital. Les ISE étaient mesurées via un indice de désavantage social² de la commune de résidence (FDep; Q1 : personnes vivant dans les communes les moins défavorisées). Un modèle de Poisson stratifié par sexe a permis d’estimer le risque relatif (RR) de mortalité de chaque quintile de FDep par rapport au Q1 ainsi que la surmortalité des PeDiab par rapport aux personnes sans diabète.
Résultats
Un gradient positif de mortalité selon le niveau de désavantage social était observé chez les PeDiab quel que soit leur sexe. L’influence des ISE est restée globalement stable dans le temps pour les hommes (Figure1.A) et les femmes (Figure1.B). Le gradient, selon le désavantage social, de surmortalité des PeDiab vs. sans diabète était négatif : la surmortalité liée au diabète était supérieure dans les quintiles les plus favorisés. Cette surmortalité a augmenté significativement chez les hommes (Figure1.C), alors qu’elle était stable chez les femmes (Figure1.D).
Discussion
L’influence des ISE sur la mortalité des PeDiab en France hexagonale est restée stable entre 2013 et 2019, mais des ISE marquées et stables. La surmortalité liée au diabète s’est aggravée chez les hommes et est restée stable chez les femmes, avec un gradient ISE « inversées » : elle est plus élevée chez les personnes les plus favorisés, probablement car les personnes sans diabète les plus favorisées ont moins de comorbidités.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
