Muriel DIEMBOU NZEUKING, Demba DIEDHIOU Ibrahima Mané DIALLO Boundia DJIBA Djiby SOW Michel Assane NDOUR Mouhamed DIENG Fatou Kine GADJI Matar NDIAYE Omar Boun Khatab DIOUF Anna SARR Maimouna NDOUR MBAYE Boundia DJIBA

Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal

Introduction

Le ramadan chez les diabétiques est à risque de complications. L’objectif était d’évaluer le risque selon le score de l’IDF-DAR et les pratiques chez des diabétiques suivis. Méthodologie : Nous avons mené une étude transversale, descriptive et analytique sur 7 mois (avant le ramadan 2022) au centre Marc Sankalé chez des diabétiques âgés de plus de 18 ans. Résultats : Cent quarante patients étaient inclus avec un sex ratio de 0,47, un âge moyen de 54 ans, un diabète de type 2 dans 94,3% et une ancienneté moyenne du diabète de 9 ans. Parmi les patients, 50,7% avaient une HbA1c<7,5%, 45% sous insuline. Les complications aiguës avant le ramadan étaient une hypoglycémie (22,1%), une acidocétose diabétique (7,1%). Selon le score du Diabetes and Ramadan, le niveau du risque était faible (45%), modéré (27,1%) et élevé (27,9%) et était statistiquement associé au type 1 du diabète (p=0,021) et à l’ancienneté du diabète (p=0,000). Parmi nos patients, 25,7% n’avaient jamais jeuné, 22,1% avaient interrompu le jeûne et 52,1% avaient jeûné tout le mois. Ces trois groupes présentaient un risque élevé dans respectivement 43,2%, 46,7% et 12,3%. Dans cette population de sujets diabétiques, seuls 32,1% avaient effectué une consultation pré ramadan.

Conclusion

La majorité des diabétiques continuent de jeûner malgré un niveau de risque non négligeable. Ce risque semble corrélé avec le type 1 du diabète et l’ancienneté du diabète. Une évaluation post ramadan permettrait de juger l’applicabilité du DAR ramadan dans notre contexte.

Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

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