, Sara BARRAUD (1) Céline LUKAS CROISIER (1) Ines BARKA (2) Maroua MISKI (3) Nadine LUCIDARME (2) Emmanuel COSSON (4) Maxime MORSA (5) Helene BIHAN (4) Ines BARKA (2)
(1) Chu Reims, Reims, France, (2) Hôpital Jean Verdier, Bondy, France, (3) /, /, France, (4) Hôpital Avicenne, Bobigny, France, (5) Université De Liège, Liège, France
Contexte
Le niveau socioéconomique est rarement renseigné dans les programmes de transition chez des patients vivants avec un diabète de type 1 (DT1)(1). Pourtant, plusieurs travaux montrent que des difficultés socio-économiques (faible niveau éducatif parental, faibles revenus, famille monoparentale, manque de couverture sociale) sont associées à un diabète plus déséquilibré chez l’adolescent (2–4).
Méthodes
Nous avons réalisé une étude qualitative auprès de patients vivant avec un DT1 : groupe 1) adolescents avant la transition avec 2 HbA1c > 10% sur un an ou au moins 2 RDV manqués, groupe 2) adultes majeurs de moins de 30 ans (éviter un biais de mémorisation) sans consultation de diabétologie dans l’année suivant la transition ou avec 2 HbA1c >10 % sur l’année. Les participants ont été invités à s’exprimer sur leurs difficultés de prise en charge de leur maladie, le parcours de soins au moment de la transition et l’impact de leur situation socioéconomique au cours de cette période. Une analyse thématique a été réalisée par 2 chercheurs, puis les résultats discutés en équipe.
Résultats
18 patients ont été interviewés, 8 adolescents et 11 adultes. Nous avons identifié 4 thèmes : 1) une difficulté à conscientiser la vulnérabilité socio-économique, 2) vivre le diabète dans un environnement familial et amical, 3) gérer le retentissement psychologique, 4) gérer sa transition. Les adolescents s’expriment peu et semblent présenter des difficultés d’élaboration autour du déséquilibre de leur diabète. Les adultes avancent leur propre psychologie comme facteur expliquant le déséquilibre ou rupture de suivi, sans questionner ni leur contexte socioéconomique ni les barrières structurelles éventuelles.
Conclusion
Notre étude nous incite à instaurer une approche plus psychosociale lors des programmes de transition. Le regard d’un psychologue, notamment face au problème de conscientisation, serait un atout majeur pour aider les adolescents et jeunes adultes.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
