, Karima BENMOHAMMED (2) Kristina NIKOLIC (3) Sofia DOMANOVIC (3) Sofia DOMANOVIC (3)
(1) Polyclinique D'aubervilliers Et Université Paris Nord, Aubervilliers Et Bobigny, France, (2) Polyclinique D'aubervilliers Et Service D'endocrinologie-Diabétologie, Chu Dr Benbadis, Aubervilliers Et Constantine, Algérie, France, (3) Polyclinique D'aubervilliers, Aubervilliers, France
Introduction
La rigidité artérielle (RA) est un marqueur établi d'athérosclérose et de risque cardio-vasculaire. Chez les patients avec syndrome d'apnées du sommeil (SAS), RA serait augmentée, avec un rôle non étudié de l’obésité, et l'activité sympathique est élevée. Le stress pulsatile (pression pulsée x fréquence cardiaque (FC)), indice d'activité sympathique, pourrait contribuer aux complications vasculaires. Le but était d'examiner les déterminants de la RA, notamment l’influence de la sévérité du SAS, du poids et du contrôle autonomique chez des patients atteints de SAS.
Méthodes
Nous avons inclus 154 patients sans pathologie cardio-respiratoire ni rénale; IMC 30,4±5,6 kg/m2, âge 61,2±12,5 ans, 82 % diabétiques, avec SAS confirmé par polygraphie ventilatoire nocturne. Selon l'indice d'apnées-hypopnées (IAH), le SAS a été gradé léger, modéré ou sévère respectivement chez 7%/18%/75% des patients. RA a été mesurée par le système CAVI (cardiac-ankle vascular index). L’activité vagale cardiaque a été analysée par les variations de FC lors de deux tests standard, une minute de respiration profonde et passage actif à l’orthostatisme, mesurées par pléthysmographie digitale. Le stress pulsatile a été mesuré après 10 minutes de repos. Résultats RA était élevée (≥8) dans 63% des cas. RA était corrélée à l’âge, à l’IAH, aux variations de FC en respiration profonde et au stress pulsatile (p<0,05 à <0,001), et négativement à l’IMC (p<0,001). Elle était supérieure chez l’homme (p=0,01) et dans les grades élevés de SAS (p=0,01), mais non associée au diabète ni à l’hypertension. En analyse multivariée, RA était associée indépendamment à l’âge, au grade du SAS et à l’IMC.
Conclusion
Chez les patients avec SAS, RA est souvent augmentée. Outre l’effet connu de l’âge, la sévérité du SAS y contribue sans influence détectée du contrôle autonomique. L’obésité réduirait RA possiblement par l’effet vasorelaxant de l’hyperinsulinisme associé.
Les auteurs déclarent ne pas avoir d'intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
