Paul VALENSI, Annabelle JAGU (2) Jean-Michel TARTIÈRE (3) Gwénael MAILLARD (4) Sophie NISSE-DURGEAT (5) Chloé BEDEL (5) Olivier HANON (6) Gwénael MAILLARD (4)

(1) Polyclinique D'aubervilliers, Université Paris Nord, Aubervilliers, France, (2) Service De Cardiologie, Hôpital Paris Saint-Joseph, Paris, France, (3) Service De Cardiologie, Hôpital Sainte Musse, Toulon, France, (4) Data Scientist, Saint-Laurent-Du-Var, France, (5) Medical Affairs, Np Medical, Bordeaux, France, (6) Service De Gériatrie, Hôpital Broca Ap-Hp, Paris, France

Objectifs

L’insuffisance cardiaque (IC) a un plus mauvais pronostic chez les patients diabétiques, par différents mécanismes dont des altérations myocardiques associées et possiblement des variations pondérales plus amples. Le but était, dans une grande population de patients IC bénéficiant d’un programme de télésuivi, d’analyser les comorbidités, l’influence du diabète, des comorbidités et des variations pondérales sur la survie. Patients et méthodes L’étude a porté sur 16.686 patients IC adhérant au programme de télésuivi Satelia de prévention des décompensations, dont 28,3% étaient diabétiques. Les étiologies d’IC et les principales comorbidités ont été relevées. Les variations pondérales ont été analysées sur des périodes fixes et répétées de 10 jours consécutifs.

Résultats

Diabétiques et non diabétiques avaient un âge moyen de 75 ans. Chez les diabétiques la proportion d’hommes était supérieure (69,4% vs 61,8%), l’IC plus sévère (NYHA classe III: 31,4% vs 30,2%, classe IV: 3,5% vs 3,2%), plus d’origine ischémique (53,8% vs 37,8%), moins d’origine rythmique, valvulaire ou par cardiopathie dilatée. Parmi les comorbidités, l’hypertension, l’obésité, l’insuffisance rénale, bronchopathie chronique obstructive (BPCO) et syndrome d’apnées du sommeil (SAS) affectaient significativement plus les diabétiques; 54% d’entre eux avaient ≥4 comorbidités (vs 15% chez les non diabétiques); leurs variations pondérales étaient plus amples. Au cours du suivi, en moyenne de 15 mois, 2266 décès sont survenus. Chez les diabétiques la probabilité de survie était inférieure chez ceux avec BPCO+SAS (p=0,002) ou hypertension (p=0,006), et inférieure aux non diabétiques lorsqu’il existait une ou deux étiologies d’IC (p=0,001). En utilisant un modèle de Cox, diabète, sexe masculin, nombre d’étiologies d’IC, BPCO+SAS, classe NYHA et les fortes variations pondérales étaient des prédicteurs indépendants du décès.

Conclusion

Les patients IC diabétiques ont plus de comorbidités. Leur risque de décès supérieur jusqu’à 2 étiologies d’IC suggère le rôle des altérations myocardiques associées. Les variations pondérales revêtent une valeur pronostique.

Les auteurs déclarent avoir un intérêt avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. Sophie Nisse-Durgeat et Chloé Bedel sont salariées de NP MEDICAL qui est propriétaire du programme de télésuivi Satelia de prévention des décompensations d'insuffisance cardiaque.

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